Atlasdes mondes celtiques Edition bilingue français-bretonAtlas ar bed keltiek Erwann Chartier-Le Floch (Auteur), Bro gozh ma zadou (L'hymne national breton) Mikael Bodlore-Penlaez (Auteur) fnac+. Le Bro Gozh ma ZadoĂč n'est pas un chant de guerre, mais un chant d'amour pour la Bretagne. Hymne national breton depuis 1898, il est dĂ©sormais entonnĂ©
Bro gozh ma zadoĂč Q866231 De Wikidata Aller Ă la navigation Aller Ă la recherche hymne de la BretagneBro Goz Ma ZadoĂčBro gozh va zadoĂčBro gozh ma zadou modifier Langue LibellĂ© Description Ăgalement connu comme français Bro gozh ma zadoĂč hymne de la Bretagne Bro Goz Ma ZadoĂčBro gozh va zadoĂčBro gozh ma zadou anglais Bro Gozh ma ZadoĂč 1898 national anthem composed by James James with lyrics by François Jaffrennou Bro Gozh ma Zadou DĂ©clarations Bro gozh ma zadoĂč breton Identifiants Liens de site
Eneffet, la musique bretonne est trĂšs ancienne, elles puisent ses origines depuis les temps quâexiste un peuple breton. Lâhistoire et le dĂ©veloppement Ă©conomique et social de la pĂ©ninsule est Ă©troitement liĂ©e Ă lâĂ©volution des pratiques
. Lâhymne national breton dit Bro goz ma zadou » en orthographe surunifiĂ©e Bro gozh ma zadoĂč » a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© en 1897 par le druide Taldir Front dâAcier â mais de son vrai nom François Jaffrenou Ă partir dâune chanson dâun pasteur gallois, le rĂ©vĂ©rend Jenkin Jones. Il sâagit dâun pur plagiat. Voici en effet les paroles de la chanson devenue hymne gallois Pays de mes PĂšres La terre de mes ancĂȘtres mâest chĂšre ; Pays ancien oĂč les trouvĂšres sont honorĂ©s et libres; Les guerriers si nobles et sa vaillants Donnent leur sang et leur vie pour la LibertĂ©. O mon foyer, je te suis fidĂšle, Alors que les mers protĂšgent la puretĂ© de mon pays, puisse ĂȘtre Ă©ternelle, ma langue ancienne. Vieux pays de montagnes, lâEden des bardes, chaque gorge, chaque vallĂ©e conserve son charme; Pour lâamour de mon pays, des voix clameront avec enchantement Pour moi, ses torrents, ses riviĂšres. Bien que les ennemis aient foulĂ© au pied ma patrie, La langue de Cambrie ne connaĂźt maintenant aucun repli; La Muse nâest pas vaincue par la main cruelle des traĂźtres, Ni rĂ©duite au silence, la harpe de mon pays. Traduction anonyme Sans vouloir commenter ce texte, dĂ©jĂ bien consternant, on constatera quâen sâappropriant le texte, Taldir en a rendu le refrain totalement stupide puisquâil devient Tant que la mer sera comme un mur autour de lui, Que mon pays soit indĂ©pendant ! » traduction de Mordrel * Ă la veille de la Seconde Guerre Mondiale, le journal nationaliste breton Breiz atao ouvrit un concours pour remplacer les paroles par trop indigentes et le breton par trop approximatif du texte de Taldir. Les commentaires produits Ă cette occasion, quoique Ă©manant des milieux nationalistes, sont Ă©clairants. Nous donnons cette dĂ©monstration en trois points. Nul laurĂ©at ne sâĂ©tant trouvĂ©, lâhymne est restĂ© tel quel. Collaborateur des nazis sous lâOccupation, Taldir Jaffrennou fut emprisonnĂ© Ă la LibĂ©ration mais bĂ©nĂ©ficia du soutien des rĂ©seaux druidiques et panceltiques. Nous donnons ici les commentaires des nationalistes bretons sur ce qui devait devenir leur hymne avant de devenir officiellement celui de la Bretagne. . * . TRISTE LITTĂRATURE ⊠Ce poĂšme est lâune des plus tristes piĂšces du florilĂšge breton. Il y a va de lui comme de certaines priĂšres apprises dĂšs lâenfance ; Ă force de la chanter, on ne prĂȘte plus attention au sens des paroles ni aux cacophonies des sons. Mais [âŠ] il nous est pĂ©nible, surtout en breton, de nous remplir la gorge de platitudes du genre de celles-lĂ . Au reste, il suffit de donner la traduction littĂ©rale du Bro Goz » pour en mieux juger. LE VIEUX PAYS DE MES PĂRES I. Nous Bretons de cĆur, aimons notre vrai pays, â Connue est lâArmor dans tout le monde Ă lâentour, â Sans peur au milieu de la guerre, nos pĂšres si bons â VersĂšrent pour elle leur sang. REFRAIN O ! Bretagne ! mon pays ! Jâaime mon pays ! â Tant que la mer sera comme un mur autour de lui, â Que mon pays soit indĂ©pendant ! II. â Bretagne, terre des vieux saints, terre des bardes, â Il nâexiste pas un autre pays que jâaime autant dans le monde, â Chaque montagne, chaque vallĂ©e sont chĂšres Ă mon cĆur, â LĂ dort plus dâun Breton intrĂ©pide. III. Les Bretons sont des gens durs et forts, â Il nâexiste aucun peuple aussi brave sous le ciel, â Des ballades tristes, des chansons charmantes Ă©closent lĂ , â ĂŽ comme est beau mon pays ! IV. â Si la Bretagne a Ă©tĂ© vaincue dans les grandes guerres, â Sa langue est toujours aussi vivante que jamais â Son cĆur vivace bat encore dans sa poitrine, â Tu es rĂ©veillĂ©e maintenant, ma Bretagne ! . Ce poĂšme est un exemple frappant de la fausse sentimentalitĂ© et de la niaiserie donnĂ©es comme cachets et signes distinctifs au mouvement breton dâavant-guerre par quelques piĂštres rimeurs, dont la production encombrante submergea les vraies belles Ćuvres et les travaux utiles. La Bretagne nâest pas connue dans le monde entier ; les Bretons ne sont â pour encore â un modĂšle de patriotisme sans quoi les Français seraient dehors ; nos pĂšres ne se sont pas bien battus parce quâils Ă©taient bons » ; la mer nâest pas comme un mur autour de la Bretagne, qui elle, nâest plus ni la terre des saints ni celle des bardes ; les Bretons ne sont ni si durs ni si forts que ça, ils le seront, ce nâest pas pareil, et il est dangereux de les flatter Ă ce point alors quâils ont tant de progrĂšs Ă faire ; les ballades nâĂ©closent plus guĂšre, hĂ©las, et notre littĂ©rature est Ă lâĂ©tat dâembryon ; la langue bretonne nâest plus aussi vivante quâautrefois, câest un mensonge, elle est en pĂ©ril de mort et tout ce poĂšme nâest quâun tissu de bluff et dâillusions Ă dissiper Ă tout prix. Il rassure et endort au lieu de rĂ©veiller. TRISTE LANGUE Au point de vue de la langue, il y aurait long Ă dire. La premiĂšre strophe commence par un barbarisme Ni⊠karomp au lieu de Ni⊠a gar. La prosodie nâest guĂšre meilleure, KĂ©r y rime avec taer, barzed avec bĂ©d et le refrain nâest quâune cascade de o ». Du point de vue chant, les erreurs se suivent Ă la heule. Prenez ces vers tra MA / VOâR mor / VEL mur / n HE zro. La premiĂšre suspension est aprĂšs ma, exactement comme en français si elle Ă©tait aprĂšs tant que. Et sur les 3 mots accentuĂ©s qui suivent, deux vel et nâhe sont des mots qui dans la langue parlĂ©e ne portent jamais lâaccent oratoire qui doit ĂȘtre affectĂ© Ă mur et Ă zro. Dans la seconde strophe, nous tombons sur le douarar et le douararvarâ vrais croassements de corbeaux enrhumĂ©s, qui sont inĂ©galĂ©s depuis 42 ans. Dans la troisiĂšme strophe, ce sont les particules verbales a, presque toujours Ă©lidĂ©es dans la conversation, qui portent lâaccent A zo, A ziwan. Et, dans la derniĂšre, la seconde syllabe de treCâHET est appuyĂ©e ! Nous en passons et de bien bonnes⊠mais cette Ă©numĂ©ration suffit largement. Le Bro Goz » fait passer notre langue pour un charabia et notre littĂ©rature pour un tissu de pauvretĂ©s. * CURIEUSE ORIGINE On se demande dâailleurs pourquoi, M. Jaffrenou tient tant Ă ce que ce morceau soit signĂ© de son nom. Quâa-t-il de lui ? Quâa-t-il de breton ? Voici, pour ouvrir les yeux de nos lecteurs, la traduction de la premiĂšre strophe et du refrain du Hen Wlad fy Nhadau » gallois, qui lâa⊠inspirĂ© I. Le vieux pays de mes pĂšres mâest cher, â Le pays des bardes et des chanteurs de renom. â Ses mĂąles guerriers, si bons patriotes, â Pour sa libertĂ© versĂšrent leur sang. REFRAIN Patrie ! Patrie ! Je suis attachĂ© Ă ma patrie ! â Tant que la mer formera un mur autour du pur et cher pays, â Que ta vieille langue vive toujours ! » On voit sans peine comment le texte breton nâest quâune gauche adaptation du texte gallois⊠sans oublier que la premiĂšre adaptation en breton du Hen Wlad » nâest pas de M. Jaffrenou, mais de lâancien pasteur gallois de Quimper, le Rev. Jenkin Jones voir Telen ar Câhristen, tome I, in-12, Morlaix, 1895, dont il nâa eu quâĂ sâinspirer en 1897. » *** Cette page est signĂ©e du pseudonyme Kadour le Combattant, le courage des combattants nationalistes nâallant pas jusquâĂ les amener Ă sâexprimer sans masque. * Pour ceux quâintĂ©resserait la rĂ©sistance opposĂ©e par les Ă©lus bretons Ă cette fabrication nationaliste par les nationalistes eux-mĂȘmes jugĂ©e grotesque, on trouvera ici un article de synthĂšse. . *** * Bien que des milliers de feuilles volantes donnant les paroles de lâhymne national soient distribuĂ©es avant les matches, les Bretons ne le chantent pas. FR3 Bretagne a donc lancĂ© un grand concours en vue de les amener Ă en apprendre les paroles. . Folklore risible ? Non, acte politique important â quand les Bretons chanteront leur hymne national dans une langue qui nâest pas le français, le monde entier verra quâils ne sont pas français. * Il serait dommage dâignorer un excellent article de synthĂšse sur le Bro Goz» et le Grand Druide, son auteur. On le trouvera ici en PDF taldir * Enfin, nous vous invitons Ă suivre en direct du conseil rĂ©gional le passage de la prĂ©sidence de Jean-Yves Le Drian, Ă©lu comme socialiste mais passĂ© dans un gouvernement de droite, Ă LoĂŻg Chesnais-Girard, dĂ©signĂ© comme socialiste pour remplacer un socialiste qui ne lâĂ©tait plus les autonomistes rĂšgnent par lâhymne sur lâassemblĂ©e ainsi soumise au dĂ©sir de faire de la Bretagne une nation Ă libĂ©rer. En novembre 2021, le Bro gozh ma zadoĂč » en orthographe surunifiĂ©e a Ă©tĂ© dĂ©crĂ©tĂ© hymne officiel de la Bretagne, acte symbolique non dĂ©nuĂ© dâimportance puisque lâhymne enferme les Bretons sans quâils aient Ă©tĂ© consultĂ©s dans la nation voulue par Breiz Atao.
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Ce6Úme album de l'ensemble choral Anna Vreizh présente notamment une nouvelle oeuvre d'Yvonne Breilly : Klemmgan ar Roue Arzur (la complainte du roi Arthur). Pour se le procurer, contacter: Paulette Bouyer pbouyer@ 72 68 36 89. Présentation. Cette oeuvre est présentée en 3 séquences qui occupent les numéros 1 à 3 du CD.
DĂ©jĂ , au milieu du XIXe siĂšcle, alors que la bourgeoisie urbaine bretonne abandonnait la langue, certains observateurs en mal dâexotisme pensaient cĂŽtoyer les derniers locuteurs bretons. AprĂšs un siĂšcle dâinexorable dĂ©clin de la langue, le breton » est tĂȘtu et nâa pas prononcĂ© son dernier souffle. Nom dâun kouign amann ! Ce lundi du mois dâavril, lâĂ©tat de la soirĂ©e est dĂ©jĂ bien avancĂ© au zinc du bar-tabac du bourg de Guerlesquin FinistĂšre. Quand on leur demande sâils connaissent le breton, les piliers de comptoirs prĂ©sents se confient volontiers. Tous le parlent et lâont appris dans leur famille. Mon grand frĂšre sâest mĂȘme enfui de lâĂ©cole le premier jour, parce quâil ne comprenait rien Ă ce quâon lui disait. Câest ma sĆur qui a dĂ» le ramener par les oreilles », sâamuse un sexagĂ©naire qui a travaillĂ© toute sa vie chez Tilly, baron de lâindustrie locale du poulet. Moi, jâai Ă©tĂ© Ă©levĂ© par des curĂ©s qui nous interdisaient le breton ! Faut voir comment, les vaches ! », explose HervĂ©, un quinquagĂ©naire de la commune voisine de Loguivy-Plougras, fan de Francis Cabrel. Pour Olivier, un couvreur qui a grandi dans les annĂ©es 1970 Ă Gourin, plus au sud, puis a exercĂ© mille mĂ©tiers dans la rĂ©gion parisienne, câest moins le stigmate de la langue que le mĂ©pris social quâil a eu Ă subir ArrivĂ©s au collĂšge, on nous faisait sentir quâon Ă©tait des bouseux et que ça sâarrĂȘtait lĂ pour nous. MĂȘme quand jâĂ©tais gardien dâimmeuble en banlieue, les jeunes mâappelaient âle ploucâ ! », dit-il en souriant, sans ressentiment apparent. HervĂ©, bar-tabac de Guerlesquin FinistĂšre. On parle breton Ă son cheval et français Ă son tracteur » MalgrĂ© la prophĂ©tie de la disparition du dernier bretonnant Ă lâorĂ©e des annĂ©es 2000, force est de constater quâon trouve encore facilement des locuteurs de breton. Le bilan nâen reste pas moins brutal. Du dĂ©but du XXe siĂšcle Ă 1950, on estime quâun million de personnes ont maintenu la langue dans la rĂ©gion Bretagne. Aujourdâhui, ils ne sont plus quâenviron 200 000 brezoneger, dont 70 % ĂągĂ©s de plus de 60 ans, soit une diminution de 85 % en soixante ans. Avec lâĂ©clipse de toute une gĂ©nĂ©ration, le passage en dessous des 100 000 locuteurs est pronostiquĂ© vers 2040. Francis Favereau a commencĂ© Ă collecter les mots du breton de Poullaouen lors de son premier poste de prof dâanglais dans la rĂ©gion de Carhaix, dans les annĂ©es 1970, Ă lâĂ©poque oĂč la vie sociale baignait encore dans lâidiome local. Il est aujourdâhui auteur du dictionnaire qui porte son nom Il y a quarante ans, Pierre-Jakez Helias Ă©crivait dĂ©jĂ âle breton va mourir au XXI e siĂšcleâ, en fait il y a une rĂ©manence Ă©norme parce que les gens vivent plus vieux et, quâĂ la retraite, ils reviennent Ă leurs racines et reparlent. Donc le bain continue. Dans la rĂ©alitĂ©, câest un peu ce qui se passe partout, au pays de Galles comme au Pays basque, il y a beaucoup de symbolique dans le renouveau breton et ce nâest pas que militant. Jâai parlĂ© breton Ă mes enfants qui sont adultes maintenant, ils ont Ă©tĂ© dans les Ă©coles Diwan, mais, aujourdâhui ils en ont des usages trĂšs diffĂ©rents. On jongle en permanence entre les langues, câest compliqué⊠» Quel parcours cette langue a-t-elle empruntĂ© pour connaĂźtre un tel dĂ©clin ? Lâexplication tient, dâune part, Ă une volontĂ© politique de lâĂtat jacobin de brider lâapprentissage de la langue, et dâautre part, aux profondes modifications sociales et dĂ©mographiques du terroir bretonnant. On Ă©voque la coupure » du milieu des annĂ©es 1950, moment oĂč les familles ont massivement cessĂ© de transmettre Ă leurs enfants une langue vĂ©cue comme rurale, archaĂŻque, voire obscurantiste. On parlait breton Ă son cheval et français Ă son tracteur », cette phrase de paysan marque Ă la fois la disparition de la sociĂ©tĂ© paysanne traditionnelle et lâinadaptation du breton au monde moderne. En 1752 dĂ©jĂ , on pouvait lire dans la prĂ©face du Dictionnaire de langue bretonne1 de Le Pelletier La langue bretonne, telle quâon la parle aujourdâhui, nâest pas fort abondante. Les termes dâArt, de Science, de Commerce, de Politique et de la plupart des mĂ©tiers lui sont inconnus. RenfermĂ©e dans la campagne, elle ne met en Ćuvre que des termes de la maison rustique. » Ă lâinverse dâune utilitĂ© Ă©conomique du breton Ă peu prĂšs nulle, le français, lui, permet dâaller partout », comme le notait lâĂ©crivain Pierre-Jakez Helias. Mais cet abandon de la langue ne sâest pas fait sans un sacrĂ© coup de main de lâĂtat central. Ă partir de la RĂ©volution française, le combat contre les langues rĂ©gionales devient un enjeu politique pour la bourgeoisie parisienne. Si le français a Ă©tĂ© substituĂ© au latin pour les textes juridiques avec lâordonnance de Villers-CotterĂȘts en 1539, il devient avec la premiĂšre RĂ©publique la langue nationale unique. LâabbĂ© GrĂ©goire et le jacobin BarrĂšre partent en croisade contre ces patois » qui sont autant dâentraves Ă la diffusion des idĂ©aux du nouvel Ă©tat. Pour BarrĂšre, le fĂ©dĂ©ralisme et la superstition parlent bas-breton ». DĂšs lors, pour la prĂ©traille et les nobliaux, la langue bretonne peut servir de sanctuaire aux idĂ©aux de lâAncien RĂ©gime. Mais, tous les bretonnants nâadhĂšrent pas Ă cette base contre-rĂ©volutionnaire. Dans ses MĂ©moires dâun paysan bas-breton, ouvrage rĂ©digĂ© en 1904 mais publiĂ© en 20012, Jean-Marie DĂ©guignet, paysan anarchisant, note Ces rĂ©gionalistes travaillent Ă parquer les exploitĂ©s en sâefforçant, en recommandant Ă leurs sous-ordres, petits curĂ©s et petits maĂźtres dâĂ©cole, de maintenir parmi les enfants, petits et grands, la langue et les vieilles mĆurs bretonnes. Car ces coquins savent bien que tant quâon tiendra les Bretons dans ces mĆurs sauvages, et tant quâils ne pourront lire que des livres bretons qui ne sont tous que des livres religieux, ceux-ci resteront dans lâabrutissement, dans lâavachissement et dans lâimbĂ©cillitĂ©, câest-Ă -dire dans les meilleures conditions possibles pour ĂȘtre exploitĂ©s sous toutes les coutures. » On est alors en pleine bataille pour la laĂŻcitĂ©. En 1913, le socialiste libertaire Ămile Masson enrage de voir lâenjeu du breton confisquĂ© par les rĂ©actionnaires Si ce pays est le refuge de la rĂ©action, câest la faute des rĂ©volutionnaires qui nâont pas su le gagner Ă eux, et qui mĂȘme font tout ce quâils peuvent pour anĂ©antir en tant que peuple, un peuple essentiellement rĂ©volutionnaire, par le seul fait quâils lui refusent le droit de parler sa langue. » LâĂ©cole rĂ©publicaine choisit dâinterdire les patois » de façon coercitive. Jusquâau milieu du siĂšcle passĂ©, un enfant surpris en train de parler sa langue maternelle, mĂȘme pendant la rĂ©crĂ©ation, pouvait se voir affubler dâun objet symbolique humiliant en guise de punition le symbole » ou sabot de bois » en Basse-Bretagne, le tĂ©moin » en pays dâOc, la buchette » bĂŒxeta dans le Pays basque. Jean-Pierre Le Guyader paysan-animateur » Ă Radio Kreiz Breizh, qui anime lâĂ©mission en breton Tud deus ar vro » Les gens du pays », peut aussi tĂ©moigner de cette brutalitĂ© de lâinterdiction du breton Ă lâĂ©cole de son village, dans le TrĂ©gor Il nây avait pas de rĂ©volte face Ă lâautoritĂ© Ă lâĂ©poque, si tu te prenais une trempe Ă lâĂ©cole, tu en prenais une deuxiĂšme Ă la maison. Mais jâai connu un instituteur, lui-mĂȘme bretonnant, qui avait franchi les limites. Il avait voulu revenir Ă sa retraite sâinstaller dans le village, mais ses anciens Ă©lĂšves, devenus de solides gaillards lui ont fait comprendre quâil nâavait pas laissĂ© un bon souvenir. Dâautres instituteurs Ă©taient plus souples. » Ă cette interdiction sâajoute le mĂ©pris distillĂ© par le parisianisme vis-Ă -vis de la province3 ». Le succĂšs rencontrĂ© par la bande dessinĂ©e BĂ©cassine entre 1905 et 1950 symbolise les contours de ce mĂ©pris AnnaĂŻck Labornez, dite BĂ©cassine, est une bonniche bretonne montĂ©e Ă Paris et engagĂ©e par une grande famille bourgeoise parisienne. Bien brave mais totalement ignorante et gourde, elle ne parle jamais, le dessinateur nâayant mĂȘme pas jugĂ© bon de lui dessiner de bouche. La coupure Conscientes ou non du complexe de BĂ©cassine, les femmes bretonnes ont vu dans lâabandon du breton une aubaine pour sâĂ©manciper du patriarcat traditionnel et de lâinfluence des prĂȘtres. La sociologue Anne Guillou souligne le rĂŽle des femmes dans la dĂ©sertion de la langue aprĂšs-guerre Les Ă©pouses, les mĂšres, Ă©taient plus sensibles Ă lâinconfort et la misĂšre du monde rural et elles ont vu dans le changement de langue un moyen dâextraire leurs enfants dâune vie dont elles ne voulaient » Yuna, Ă©lĂšve au lycĂ©e Diwan de Carhaix, se souvient de la rĂ©action de sa grand-mĂšre Mes grands-parents communiquaient en breton entre eux, mais ils ne lâont pas appris Ă mon pĂšre. Jâai pu parler en breton avec ma grand-mĂšre, qui Ă©tait lĂ©onarde [de la rĂ©gion du LĂ©on, FinistĂšre nord], mais elle nâaimait pas trop ça, car elle avait vĂ©cu lâinterdiction de parler breton Ă lâĂ©cole et pour elle, câĂ©tait une langue arriĂ©rĂ©e. Elle ne comprenait pas le choix de mes parents de me mettre dans une Ă©cole bretonne. » Louis Le Bail fait partie de la gĂ©nĂ©ration de cette fameuse coupure » qui sâest faite dans les annĂ©es 1950, oĂč les bretonnants ont Ă©tĂ© Ă la fois victimes de lâostracisation de leur langue et acteurs de sa non-transmission. NĂ© en 1932, il est revenu, aprĂšs une carriĂšre Ă la RATP, prendre sa retraite dans son village natal de Langonnet dans le Morbihan. Le fleuve LâEllĂ© qui passe non loin marque la frontiĂšre linguistique entre le dialecte vannetais et le cornouaillais. Ă toutes fins utiles, Ă Langonnet, pluie » se dit glao » alors quâĂ une dizaine de kilomĂštres Ă lâouest, on ne prononce pas le o » et lâon dit gla ». Je suis parti Ă Paris en 1950, jâavais 18 ans, nous raconte-t-il. Jâai appris le français vers 6-7 ans en allant Ă lâĂ©cole catholique, mais le catĂ©chisme se faisait encore en breton. Par ici, câĂ©tait une communautĂ© de cultivateurs qui sâentraidaient beaucoup. Toutes les activitĂ©s â les corvĂ©es, le broyage des pommes, les battages, les blagues, les veillĂ©es, etc. â se faisaient en breton. CâĂ©tait notre langue de tous les jours. Avec le travail, je me suis francisĂ©. Comme je travaillais dans les transports, jâai vu toute la transformation de la banlieue parisienne, jâĂ©tais pris dans un autre bain. Puis arrivĂ© Ă la retraite, avec la frĂ©quentation des cercles celtiques et le théùtre, je me suis remis dans lâambiance de la Bretagne. GrĂące Ă cela, jâai pu rencontrer des bretonnants de partout, y compris des jeunes, qui parlent mieux le breton que moi. Je regrette que les autoritĂ©s de lâĂ©poque nous aient interdit de parler le breton. On aurait eu la possibilitĂ© dâapprendre les deux langues, ça aurait Ă©tĂ© enrichissant, on nâĂ©tait pas plus idiots que les autres. Maintenant, on ne rattrapera plus le retard ! Les jeunes qui lâapprennent, je ne sais pas sâils auront lâoccasion de beaucoup le parler. » Boulistes Ă Cavan CĂŽtes dâArmor. Plus au nord, Cavan est un patelin des CĂŽtes dâArmor rĂ©putĂ© pour sa politique de prĂ©servation de la langue. Dans les allĂ©es Ă cĂŽtĂ© de Ti ar Vro Maison du peuple, oĂč sâest constituĂ© un important centre dâarchives en langue bretonne, nous croisons une douzaine dâanciens qui jouent Ă la boule bretonne, en Ă©quipe mixte, avec lâespiĂšglerie de vrais gamins. Graet eo ! » â le point est fait ». Ici les commentaires de jeu se font en breton. Nous, on ne parle pas le âvrai bretonâ, câest pas le breton littĂ©raire. On nâa pas le mĂȘme breton que le breton âapprisâ », semble sâexcuser Odile en avalant les r » â une prononciation de consonne rĂ©troflexe que certains TrĂ©gorois partagent avec les Anglo-Saxons et les Chinois. On nâa pas appris Ă nos enfants, ni aux petits-enfants. Dâailleurs quand je ne veux pas que les petits sachent [ce que je dis] alors je parle en breton », sâamuse-t-elle. De lâopprobre nationaliste au made in Breizh Si le breton sâest un peu prĂ©servĂ© comme une langue populaire secrĂšte, il a Ă©tĂ© Ă©galement traversĂ© par des politiques contrariĂ©es de sauvegarde et a fait lâobjet dâinquiĂ©tantes visĂ©es idĂ©ologiques. Ă Guerlesquin, Henri Bideau, confĂ©rencier pour le patrimoine, trace Ă grands traits lâhistoire du pays et de la langue Guerlesquin est une des rares communes oĂč les textes administratifs Ă©taient rĂ©digĂ©s en bilingue jusquâĂ la PremiĂšre Guerre mondiale. La tradition de protection linguistique Ă©tait notamment portĂ©e au XIXe et dĂ©but XXe, par le barde breton Prosper Proux puis par Charles Rolland â Ă©galement militant socialiste Ă qui lâon doit une traduction de LâInternationale » en breton. Puis le mouvement nationaliste des annĂ©es 1920 sâest basĂ© sur une identitĂ© rĂ©inventĂ©e qui tourne le dos au folklorisme romantique du XIXe siĂšcle. La plupart des emblĂšmes, comme le drapeau Gwenn ha du, quâon pense faire partie du patrimoine Ă©ternel de la Bretagne, ont Ă©tĂ© inventĂ©s Ă ce moment-lĂ . » AprĂšs 14-18, en raison du lourd tribut payĂ© par les Bretons, il y eut une tentative de faire reconnaĂźtre le breton Ă travers la pĂ©tition de Yan Ber Kallocâh, puis les mairies de Basse-Bretagne se montrĂšrent favorables aux mesures dâenseignement dans les Ă©coles. Mais câest bien parce que sous la IIIe RĂ©publique on a tardĂ© Ă sâemparer de lâunification orthographique du breton, condition premiĂšre de son enseignement institutionnel, que la clique pro-nazie des militants du Breiz Atao a pu sâemparer de cette question par opportunisme historique durant lâOccupation, moment oĂč le IIIe Reich sâappuie sur certains courants autonomistes pour favoriser lâĂ©mergence dâune Europe ethnicisĂ©e. Depuis 1908, lâunification des dialectes de la Cornouaille Kernev, du LĂ©on et du TrĂ©gor, dite Ă©tait dĂ©jĂ effective, mais laissait le vannetais, parlĂ© dans le Morbihan, avec sa graphie propre. Sous lâĂ©gide de lâInstitut celtique dirigĂ© par Roparz Hemon, la nouvelle orthographe peurunwan totalement unifiĂ©e » est adoptĂ©e en 1941 sous le patronage allemand du professeur Leo Weisgerber. MĂ©prisant Ă lâĂ©gard des dialectes, Roparz Hemon, esprit glacial produit par lâĂ©litisme français, a finalement appliquĂ© une vision trĂšs centraliste au breton. Bien que contestĂ©e dans certains milieux universitaires et littĂ©raires, la graphie peurunwan sâimpose dans lâaprĂšs-guerre et sâinstitutionnalise aujourdâhui. Cette origine honteuse de lâorthographe unifiĂ©e, dite KLTG5, continue rĂ©guliĂšrement Ă entacher le climat politique breton. La parution du livre de Françoise Morvan, Le Monde comme si Actes sud en 2002, rĂ©cit dâune dĂ©sillusion personnelle face aux dĂ©rives identitaires du milieu bretonnant, a rĂ©animĂ© bien des cadavres embarrassants, en rappelant les liens ambigus avec la pĂ©riode de la Collaboration. Louis Le Bail Ă Langonnet Morbihan. Factuellement et sur le fond, je suis plutĂŽt dâaccord avec Françoise Morvan, nous confie Francis Favereau, mais la polĂ©mique intervient Ă un moment oĂč la plupart des acteurs du breton ne veulent pas revenir sur ce qui a Ă©tĂ© institutionnalisĂ© depuis longtemps. » On ne saurait par ailleurs rĂ©duire la pratique de la langue en lâassociant Ă une seule idĂ©ologie. Avant la Seconde Guerre, il y a eu un fort mouvement bretonnant communiste, autour de Marcel Cachin. De mĂȘme, les maquis de la RĂ©sistance en Centre Bretagne Ă©taient largement bretonnants. Aussi, les luttes sociales et Ă©cologiques des annĂ©es 1970 en Bretagne, du Joint français Ă Plogoff, ont orientĂ© nettement Ă gauche le renouveau de la langue. Enfin, la vitalitĂ© culturelle de la musique bretonne, que dĂ©fend notamment le chanteur Erik Marchand loin des paillettes nĂ©oceltiques, prĂŽne lâouverture au monde plutĂŽt que le repli identitaire. AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, comme une frange sâest compromise dans la Collaboration, et que la plupart des protagonistes seront contraints Ă lâexil, le mouvement breton va mettre 15 ans Ă se reconstituer, poursuit Henri Bideau. Encore aujourdâhui, lâimagerie de la Bretagne est modelĂ©e par un noyau ultra minoritaire, issu de lâidĂ©ologie nationaliste, que tu retrouves Ă la tĂȘte des collectivitĂ©s territoriales ou dans les entreprises. Ainsi, le lobby patronal constituĂ© autour de lâInstitut de Locarn a financĂ© le projet dâinspiration catholique des statues de la VallĂ©e des Saints, qui commĂ©more les saints patrons de Bretagne. Aujourdâhui, la vague bretonne est investie par le marketing. Les centres Leclerc en font leur marque de fabrique en inscrivant âDegemer matâ âbienvenueâ sur leurs enseignes. » Depuis la fin des annĂ©es 1970, le breton a cessĂ© dâĂȘtre dĂ©prĂ©ciĂ© par les pouvoirs publics qui sâappuie sur un patronat breton trĂšs puissant. En 1973, on pouvait lire dans le bulletin du Celib, groupe de pression patronal breton, une ode Ă lâesprit celtique », censĂ©e chanter la mobilitĂ©, la libertĂ© » FascinĂ© par lâaventure », marin, soldat, missionnaire, le Celte est partout ». Un vrai modĂšle pour lâentrepreneur moderne, quoi ! La Bretagne a un pĂ©trole fabuleux son identitĂ© », dĂ©clarait encore, en 1998, Jean-Jacques GoasdouĂ©, membre du petit cercle fondateur de lâInstitut de Locarn. Pour Favereau, le breton des annĂ©es 2000 est pris dans toutes ces contradictions socio-Ă©conomiques liĂ©es Ă la modernisation de la Bretagne, mais, politiquement, il fait lâunanimitĂ©. MĂȘme au conseil rĂ©gional, oĂč siĂšgent dĂ©sormais quelques Ă©lus Front national, tout le monde appuie les initiatives de soutien Ă la langue. » Ă la diffĂ©rence des Ăąpres polĂ©miques liĂ©es au discours en langue corse de Jean-Guy Talamoni Ă lâassemblĂ©e de Corse, lâutilisation du breton par Paul Molac, Ă©lu rĂ©gionaliste apparentĂ© socialiste, lors dâune allocution au conseil rĂ©gional, nâa dĂ©clenchĂ© aucune levĂ©e de boucliers jacobins. Le 14 avril dernier, lors dâun Ă©vĂ©nement des DĂźners celtiques Ă Paris, association liĂ©e aux patrons bretons BollorĂ© et Leclerc, Jean-Yves Le Drian, qui jongle allĂšgrement entre son kĂ©pi de ministre de la DĂ©fense et son chapeau rond de prĂ©sident de rĂ©gion, se retrouvait Ă entonner le Bro Gozh ma zadoĂč », lâhymne national officieux breton. Mis Ă la remorque du marketing Produit en Bretagne », lâargument identitaire de façade fait taire des diffĂ©rences politiques fondamentales, les diffĂ©rences de classe ou les modifications de rapport de production. Le mouvement des bonnets rouges a Ă©tĂ© symptomatique de cette confusion, en cherchant Ă rĂ©unir un Ă©ventail trĂšs large de gens aux intĂ©rĂȘts divers, voire antagonistes entrepreneurs et prolĂ©taires, routiers, militants anti-impĂŽts, dĂ©fenseurs du modĂšle productiviste agro-industriel, natios, stars de la musique nĂ©oceltique, gauchistes, etc. Breton naturel ou breton chimik » ? Au cĆur des monts dâArrĂ©e, nous rencontrons lâauteur dâun petit pamphlet Breizh ma brute, ou comment dĂ©fendre la langue bretonne sans ĂȘtre nationaliste ?, qui, sous le pseudo dâIldut Derrien, fustige lâinstrumentalisation dâune langue rĂ©inventĂ©e Ă des fins identitaires, tout en refusant de jeter le bĂ©bĂ© avec lâeau du bain. Au-delĂ des oripeaux syntaxiques et lexicaux qui tiennent du breton, le nĂ©o-breton est une langue de militant, idĂ©ologique et moderne. Elle a Ă©tĂ© passĂ©e au crible du celtisme. Le contraste avec le breton dâavant, ce nâest pas quâil Ă©tait mieux, mais que câĂ©tait une langue de paysans et de marins-pĂȘcheurs. Maintenant tout est trafiquĂ©, hors sol. Le nĂ©o-breton ne sert que pour une administration artificielle de substitution et pour la galerie identitaire. Dans le mĂȘme temps, les nationalistes continuent Ă mĂ©priser ce quâils appellent les âpatoisâ. Or, plus on sâĂ©loigne de lâinstrumentalisation de la langue, plus on se rapproche de la respiration poĂ©tique du breton. La Bretagne est beaucoup plus intĂ©ressante que son fantasme celtique. Ce qui est sĂ»r, câest que, quelle que soit la forme de breton que tu apprends, si âchimikâ soit-il, tu as toujours intĂ©rĂȘt Ă te rapprocher du breton dialectal cours voir les vieux, impose-leur le fait que tu veuilles parler en breton, ce qui est dĂ©jĂ un travail en soi, et chope tout ce que tu peux. » Yuna, la lycĂ©enne de Diwan, a bien conscience de cette dĂ©marcation entre les dialectes populaires et le breton unifiĂ© En comparant avec le breton des anciens, ils disent carrĂ©ment quâon a âun breton chimiqueâ et ne nous comprennent pas. Mais câest intĂ©ressant de voir les diffĂ©rentes prononciations. » Tanguy, jeune prof de physique-chimie au mĂȘme lycĂ©e Diwan, reconnaĂźt que lâusage du nĂ©o-breton peine Ă devenir une langue du quotidien Beaucoup de nĂ©o-bretonnants formĂ©s Ă Diwan se sont rendu compte quâil leur manquait le vocabulaire de lâintime pour vraiment transmettre naturellement Ă leurs enfants une langue apprise acadĂ©miquement. Ă travers plusieurs gĂ©nĂ©rations dâĂ©lĂšves de Diwan que je connais, jâai pu constater quâils ne pratiquent pas beaucoup la langue en dehors de lâĂ©cole. Il faut un autre dĂ©clic. Ils y reviennent parce quâils y trouvent un autre sens, culturel, associatif ou autre. Pour autant, si les anciens Ă©taient dans une certaine culpabilisation, nous, les nĂ©o-bretonnants nâavons plus de complexe. On essaie de faire de notre mieux, on a encore beaucoup Ă apprendre, mais il faut parler, câest tout. » Francis Favereau Ă Guingamp. Une chose est certaine, lâapprentissage du breton par les nouvelles gĂ©nĂ©rations ne se fait pas sous le sceau de lâutilitarisme seulement 2 000 personnes travaillent actuellement avec le breton », dans lâenseignement, lâanimation, la culture et les mĂ©dias. Lâargument du bilinguisme, comme stimulant intellectuel et ouverture vers dâautres langues, est frĂ©quemment avancĂ© pour justifier le choix de suivre lâenseignement en immersion des Ă©coles associatives Diwan. Ă lâheure oĂč lâon compte plus de panneaux indicateurs bilingues que de personnes capables de les comprendre, peut-on affirmer que brezoneg not dead ? Gildas, prof Ă Diwan, nous livre sa vision de lâĂ©tat des lieux Il y a toujours diffĂ©rents courants contradictoires dans la pratique dâune langue. Il y a bien sĂ»r un courant de puristes qui amĂšne un peu de lourdeur, mais, en gros, les pratiques sont trĂšs diverses. La tendance actuelle, câest quand mĂȘme dâaller vers le breton populaire, ce qui nâa pas toujours Ă©tĂ© le cas. Le fait de dire âMa grand-mĂšre disait comme çaâ rend lĂ©gitime les variations de la langue. Ă lâopposĂ©, il y a une institutionnalisation du breton qui correspond aussi Ă une Ă©volution des classes sociales qui pratiquent le breton moins rurales, moins manuelles, plus diplĂŽmĂ©es, plus insĂ©rĂ©es socialement⊠Le danger serait de figer la langue dans des codes qui excluraient et soumettraient certains locuteurs. Il faudrait peut-ĂȘtre que la langue refasse le chemin de la transgression. » Merci Ă Goulven Ar Gac, Pierre-Yves Marzin, Bruno Dante & Nicolas Rami. Photos Martin Barzilai.
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Paroles de la chanson Bro Gozh Va ZadoĂč par Nolwenn Leroy Ni, Breizhiz a galon, karomp hon gwir Vro! Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-dro. Dispont kreiz ar brezel, hon tadoĂč ken mad, A skuilhas eviti o gwad. O Breizh, ma Bro, me 'gar ma Bro. Tra ma vo mor 'vel mur 'n he zro. Ra vezo digabestr ma Bro! Breizh, douar ar Sent kozh, douar ar Varzhed, N'eus bro all a garan kement 'barzh ar bed, Pep menez, pep traonienn, d'am c'halon zo kaer, Enne kousk meur a Vreizhad taer! O Breizh, ma Bro, me 'gar ma Bro. Tra ma vo mor 'vel mur 'n he zro. Ra vezo digabestr ma Bro! Ar Vretoned 'zo tud kalet ha kreñv; N'eus pobl ken kaloneg a zindan an neñv, Gwerz trist, son dudius a ziwan eno, O! pegen kaer ec'h out, ma Bro! O Breizh, ma Bro, me 'gar ma Bro. Tra ma vo mor 'vel mur 'n he zro. Ra vezo digabestr ma Bro! Ra vezo digabestr ma Bro! Ra vezo digabestr ma Bro!
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Jean Rech a Ă©critL'hymne Breton Bro Goz ma ZadoĂč est le mĂȘme que celui du Pays de Galles exactement, si on pouvait l'entendre autant que l'hymne gallois ! vive la Bretagne et allez Brest ! bretons, civilisateurs du monde ! ! ! Ni, Breizhiz a galon, karomp hon gwir Vro ! Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-dro. Dispont kreiz ar brezel, hon hen-dadoĂč ken mat, A skuilhas eviti o gwad. Refrain O Breizh, ma Bro, me 'gar ma Bro. Tra ma vo mor 'vel mur 'n he zro. Ra vezo digabestr ma Bro ! Ar Vretoned 'zo tud kalet ha kreñv ; N'eus pobl ken kalonek a zindan an neñv, Gwerz trist, son dudius a ziwan eno, O ! pegen kaer ec'h out, ma Bro ! Refrain Breizh, douar ar Sent kozh, douar ar Varzhed, N'eus bro all a garan kement 'barzh ar bed, Pep menez, pep traonienn, d'am c'halon zo kaer, Enne kousk meur a Vreizhad taer ! Refrain Mar d'eo bet trec'het Breizh er brezelioĂč bras, He yezh a zo bepred ken beo ha bizkoazh, He c'halon birvidik a lamm c'hoazh 'n he c'hreiz, Dihunet out bremañ, ma Breizh ! » Traduction française Nous Bretons de cĆur, nous aimons notre vrai pays ! L'Arvor est renommĂ©e Ă travers le monde. Sans peur au cĆur de la guerre, nos ancĂȘtres si bons VersĂšrent leur sang pour elle. Refrain O Bretagne, mon pays, que j'aime mon pays Tant que la mer sera comme un mur autour d'elle. Sois libre, mon pays ! Les Bretons sont des gens durs et forts ; Aucun peuple sous les cieux n'est aussi ardent ; Complainte triste ou chant plaisant s'Ă©closent en eux. Oh ! Combien tu es belle, ma patrie ! Refrain Bretagne, terre des vieux Saints, terre des Bardes, Il n'est d'autre pays au monde que j'aime autant ; Chaque montagne, chaque vallĂ©e est chĂšre dans mon cĆur. En eux dorment plus d'un Breton hĂ©roĂŻque ! Refrain Si autrefois Bretagne, tu as flĂ©chi durant les guerres, Ta langue est restĂ©e vivante Ă jamais, Son cĆur ardent tressaille encore pour elle. Tu es rĂ©veillĂ©e maintenant ma Bretagne ! » [video]
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